S’engager

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Partage de Vie N°6 : S'engager

Avril 2021


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Un jour à New Delhi, le ministre des affaires sociales a dit à Mère Térésa : « Mère Térésa, vous et moi nous faisons le même travail social, mais il y a une grande différence entre vous et moi. Vous, vous le faites à quelqu’un, et nous, nous le faisons pour quelque chose »...

          Qu’est-ce qui pousse une personne à s’engager socialement ? Certainement une envie de transmettre des valeurs et certains choix de vie.

          S’engager en tant que Chrétien c'est transformer ces choix de vie en chemin de vie et témoignage de foi. Le faire dans sa paroisse ou dans un mouvement d’Eglise, c’est poser des signes concrets qui manifestent une Eglise vivante, dans laquelle chacun se comporte comme une pierre vivante nécessaire à l’ensemble. Chacun apporte ainsi une part de lui-même pour le bien de tous, même s’il est difficile d’évaluer ce qu’en fait il transmet...

           A l’instar de la société, l’Eglise est une mosaïque d’expériences vécues, qui forment sa richesse. Car la foi n’est pas un code de vie figé une fois pour toutes : elle est réponse libre aux situations les plus diverses. Rien n’est plus vivant qu’une réponse de foi !

          Le premier bénéficiaire de cette activité de témoignage est souvent... le témoin lui-même. Son activité l’éveille chaque jour à une meilleure compréhension de ce que signifie vraiment vivre.

          Y a t-il des critères pour s’engager dans l’Eglise ? Oui et non. Certainement que l’empathie pour les autres est incontournable. Egalement de l’enthousiasme (étymologiquement « habité par le divin ») allié à une dose de modestie. Et puis certaines aptitudes semblent faire partie du bon profil : la capacité d’écoute, l’ouverture d’esprit, le sens du travail en équipe... Mais en aucun cas être savant ou parfait !

          Tout l’art consiste à trouver sa bonne place ; « la bonne personne à la bonne place » comme disent les managers. Mais contrairement à l’univers impitoyable des entreprises, le bénévole en Eglise sait que la grâce de Dieu ne lui manque pas.

Citations :
« Ce qui m’a été donné, je me dois de le partager aux autres » (anonyme)
« Je n’invente rien, je transmets » (Confucius)
« Je ne suis pas responsable de ce que l’on m’a fait ; mais je suis responsable de ce que je fais avec. » (Jacques Salomé)

Musiques :
Pour moi tu l’as fait – Glorious - https://www.youtube.com/watch?v=WJAdVSrCgxk

La Promesse – Grégoire - https://www.youtube.com/watch?v=Pn3mPJifCxs

Promesse – Patrick Fiori - https://www.youtube.com/watch?v=4vbxNKk2SaA

VOIR : - Ai-je eu des responsabilités ? ... En Société ? ... En Eglise ? ... Lesquelles ?

- Y a t-il eu un « appelant » et si oui, comment s’y est-il pris ?

- Avez vous déjà fait totalement gratuitement quelque chose pour quelqu’un ?

JUGER : - Qu’est-ce qui peut faire hésiter à s’engager ? ... En société ?... En Eglise ?

- Quelles aptitudes je me reconnais pour ce genre de service ?

- Jésus « embauchait » facilement : voir dans Saint-Matthieu 4, 18-22; 9, 9-15; 10, 5-15 ; 28, 16-20... Qu’en pensez-vous ?

AGIR :

- Quel est le petit peu de moi-même que je peux donner ?

- Quel animateur je peux soutenir en m’intéressant de plus près à sa charge ?

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Bénévoles et réservistes : poursuivons l’engagement

Article de Sarah El Haïry, secrétaire d’État à la jeunesse et à l’engagement, paru dans le journal La Croix le 19/10/2020

          La France est un pays d’engagés ! On dénombrait avant la crise de la Covid-19, pas moins de 20 millions de bénévoles en France, soit 1 Français sur 3. L’engagement et les dons ont bondi durant le confinement. Les bénévoles incarnent aujourd’hui dans son entièreté le mot FRATERNITÉ, écrit sur les frontons de nos mairies et de nos écoles.

          Donner du temps au service de l’intérêt général, pour le bien commun est dans notre ADN français. L’État doit évidemment assumer sa part, prépondérante, structurelle. La crise nous confronte et n’épargne pas le monde du bénévolat. Le virus nous met en permanence en injonction : donner du temps, accompagner ceux qui ont moins, ceux qui ont le plus besoin tout en réduisant nos interactions est un paradoxe de plus que nous impose la Covid-19. Le virus nous échappe mais personne n’y échappe dans son quotidien. Personne ne doit rester en tête à tête avec la crise. Les mois de novembre et décembre vont être cruciaux pour l’ensemble des associations mobilisées dans la lutte contre la pauvreté. C’est à cette période que sont notamment menées les opérations de collecte qui représentent une grande partie des ressources pour pourvoir aux besoins de l’année qui arrive.

          Aujourd’hui, il est impératif que nous nous mobilisions. Toujours dans le respect de tous les gestes barrières. Que chacun remonte en première ligne comme lors du confinement pour soutenir les associations, soutenir les bénévoles, pour soulager et prendre la relève de ceux qui donnent tant depuis la mi-mars que ce soit au contact direct des bénéficiaires ou pour prendre de responsabilités dans une gouvernance d’association. Il appartient à chacun de soutenir, de maintenir le lien dans tous les territoires de France jusqu’au dernier kilomètre des coins les plus reculés, car oui là encore l’engagement n’échappe pas à la règle des inégalités territoriales. Les besoins sont grands et il y a urgence. La jeunesse est une solution dans ce besoin de renouvellement des ressources et de compétences en gestion ou sur le terrain. ?

          La réserve civique (jeveuxaider.gouv.fr) et les plateformes d’intermédiation du bénévolat en France comme celle du collectif Bénévolat sont nos outils et nos guides pour permettre à chacun selon sa situation d’apporter sa pierre dans ces temps de crise. Du bénévolat ponctuel ou de l’engagement de plus long terme tout est précieux pour les mois à venir pour éviter l’épuisement dans cette crise qui dure. Plus qu’une aide, le Service Civique reste aussi pour toutes les associations agréées et pour nos jeunes une solution pour répondre avec force au besoin de bras et de compétences. Les besoins d’entraide et d’écoute dans les semaines et mois à venir vont être multiples en physique ou en distanciel chacun peut y trouver sa place et son sens. Une partie des jeunes volontaires du Service National Universel ont trouvé la leur en s’engageant dans le cadre de leur mission d’intérêt général auprès de la Fédération des Banques Alimentaires pour la grande collecte annuelle. Les entreprises, elles aussi, se mobilisent également par exemple via le mécénat de compétences. Tous œuvrent chaque jour à faire société, une société de citoyens solidaires.

          Nous sommes collectivement la solution à la crise, jeunes comme aînés, urbains comme ruraux. Par le respect des gestes barrières, par le respect de la distanciation physique ça n’est qu’ensemble : État, associations, élus, entreprises et engagés que nous pourrons combattre l’épidémie et ne laisser personne au bord du chemin. 2 / 3 L’engagement des uns envers les autres fait vivre notre solidarité nationale et nous ancre dans cette histoire commune que nous vivons, cette crise nous lie dans ce destin commun car ça n’est qu’uni que la République protège tous ses enfants.


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